Une chose qu’on n’enlèvera jamais chez Matador Records, c’est qu’ils ont le don de trouver les prochains groupes qui feront fureur d’ici les prochains mois. Après avoir signé Car Seat Headrest, Lucy Dacus, Julien Baker, Snail Mail ou plus récemment Water From Your Eyes, le puissant label indie rock américain mise sur un groupe déjà installé qui se nomme Bar Italia. Le trio londonien qui possède déjà deux albums à leur actif est sur la voie de la consécration avec leur successeur tant attendu du nom de Tracey Denim.
Nina Cristante, Jezmi Tarik Fehmi et Sam Fenton sont attendus au tournant et ils ne déçoivent que rarement pour ce nouveau périple musical. Avec ces quinze nouveaux titres pour 43 minutes de musique chrono, Bar Italia convoque toute la puissance du post-punk aussi bien mélodique que labyrinthique qui en jettent dès le départ avec « guard » qui donne le ton d’emblée. Le trio londonien prouve qu’ils n’ont rien perdu de leur verve après leurs disques précédents que sont Quarrel en 2020 et Bedhead l’année suivante pour notre plus grand plaisir.
Tracey Denim enfonce le clou avec d’autres perles aiguisés et percutants que sont « Nurse! » et « punkt » où Bar Italia sort les riffs angulaires et les sections rythmiques redoutables pour un panel d’émotions insoupçonnées. Et on n’est pas au bout de nos surprises car d’autres trouvailles à la fois mélodiques et hypnotiques que sont « my kiss era », « Missus Morality » ou bien même « yes i have eaten so many lemons yes i am so bitte » montrant l’alchimie indéniable de la formation.
À la croisée de The Cure et de Joy Division avec un soupçon de modernité (Cola, OMNI…) lors des écoutes des efficaces « changer » ou bien également de « Horsey Girl Rider » et de « Clark », Bar Italia maîtrise leurs influences comme personne. Avec Tracey Denim qui contient d’autres pépites urgentes comme « harpee » et « maddington », le groupe réussit à atteindre le sommet avec leurs sonorités bien senties et des compositions faisant mouche.
Note: 9/10