Personne n’a su résister au choc émotionnel de Wolastoqiyik Lintuwakonawa, premier albup de Jeremy Dutcher paru en 2018. Le musicien canadien membre Neqotkuk a reçu un accueil critique absolument hors normes, à un tel point qu’il ait gagné un Prix Polaris et un Prix JUNO, c’est dire. De l’eau a coulé sous les ponts et l’heure est venue pour lui d’enfoncer le clou avec son successeur intitulé Motewolonuwok.
Pour ce nouveau périple musical, Jeremy Dutcher continue de redoubler d’ambitions. Empreint d’intensité émotionnelle hors du commun, ce Moyewolonuwok raconte l’histoire singulière d’une personne bispirituelle parti trop tôt que notre hôte célèbre de la manière la plus touchante possible. Le ton est donné dès les premières notes de « Skicinuwihkuk » où les influences ambient et néo-classiques continuent de prendre de la hauteur sur des envolées lyriques que sont « Pomawsuwinuwok Wonakiyawolotuwok » et « Wolasweltomultine » empreints d’émotion.
Entre son interprétation vibrante et ses arrangements de haute volée, nul doute que Jeremy Dutcher fera pleurer les chaumières à bon escient. Motewolonuwok continue de nous ensorceler avec également « Take My Time » ou bien même « Sakom » et « Ancestors Too Young » qui incite son auditoire à la guérison collective pour mieux reprendre son envol. Un envol qui s’étirera sur des compositions célestes que sont « Together We Emerge » et « Rise In Beauty » en guise de clôture glorieuse permettant à Jeremy Dutcher de livrer son œuvre la plus ambitieuse et la plus émouvante à ce jour.
Note: 8/10