La dernière fois que nous avions eu des nouvelles de Mary Lattimore, il faudra remonter à l’année 2020 avec son album nommé Silver Ladder (chroniqué ici). La harpiste californienne a réussi à nous transporter au lointain avec sa musique méditative et immersive qui continue de prendre de la hauteur avec son successeur qui s’intitule Goodbye, Hotel Arkana.
Voici venir six nouvelles compositions où Mary Lattimore compte nous emmener encore plus loin. Célébrant et pleurant la tragédie de l’éphémère, Goodbye Hotel Arkana fait parler sa perte qui s’avère universelle. Armé de son instrument de prédilection qu’est la harpe, la musicienne californienne joue avec nos sens que ce soit dès le départ avec « And Then He Wrapped His Wings Around Me » en compagnie de Meg Baird et de son collaborateur Walt McClements avant d’enfoncer le clou avec les pièces éthérées que sont le solennel « Arrivederci » conviant Lol Tholurst, claviériste de The Cure et « Blender In A Blender » avec Roy Montgomery.
Il est facile de trouver le confort lors de l’écoute de Goodbye, Hotel Arkada. Mais l’émotion reste plus que présente lorsque les notes de harpe sont malicieusement modifiées et superposées pour plus de sensations tout comme sur les progressions harmonieuses de « Music For Applying Shimmering Eye Shadow » et de « Horses, Glossy On The Hill ». La voix de Rachel Goswell est également la bienvenue sur la conclusion nommée « Yesterday’s Parties » en compagnie de Samara Lubelski permettant à Mary Lattimore de propulser son auditoire vers de nouvelles sphères. Avec Goodbye Hotel Arkana, elle réussit à offrir un album apaisé fonctionnant comme un temps suspendu.
Note: 8.5/10