Population II – Électrons libres du Québec

Souvenez-vous lorsque Population II avait fait une entrée fracassante avec leur album nommé À La Ô Terre à l’automne 2020 (chroniqué ici). Le trio de rock psychédélique canadien nous a fortement impressionné avec leur odyssée musicale absolument hors du commun continuant de bousculer les codes avec son successeur qui se nomme Électrons libres du Québec (et quel titre, purée).

Très rapidement, Population II reprend ses droits et balance du gros son comme on aime. Entre rock psychédélique, heavy glam et stoner, le trio montréalais sort les crocs dès le départ avec « Orlando » où les déflagrations soniques résonnent de plus belle avec cette petite touche de free-jazz et d’énergie groovy hors du commun jamais déplaisantes. Et ce n’est que le début car d’autres bombes quasi-woodstockiennes à l’image de « C’t’au boute » et « C.Q.T.S. » où Population II réussit à faire un tour de passe-passe entre jazz-punk, math-rock et garage psychédélique et heavy metal afin de prouver le côté imprévisible de leur musique.

Car c’est l’imprévisible qui prime tout au long de ce Electrons libres du Québec. Population II peut priviliégier des saveurs funky et exotiques avec le chaloupé « Beau Baptême » et le mid-tempo bien smooth du nom de « Tô Kébec » avant de repartir de plus belle sur des missiles psychédéliques où le trio joue parfaitement avec les modulations (et avec nos émotions) sur « Lune Rouge » et « Réservoir ». Une chose est sûre, c’est que le trio possède une incroyable synergie et une spontanéité indéniable où ils n’hésitent pas à expérimenter sur leurs instruments respectifs sur « Rapaillé » avant d’enfoncer le clou sur la furieuse conclusion nommée « Pourquoi qu’on dort pas » visant le mur du son que seul la scène garage psychédélique californienne (Osees, Ty Segall, Wand) ou un infatigable groupe de Melbourne qui sort un album chaque jour arrive à franchir. Et c’est sans compter sur Population II qui signe une œuvre décomplexée et électrique que l’on repassera en boucle sans problème.

Note: 8.5/10