Quoi qu’on en dise, Luke Temple reste un incroyable musicien. Le membre de Here We Go Magic réussit à partager entre son véritable nom livrant une musique introspective et éthérée ainsi que son pseudonyme Art Feynman plus audacieux et ludique ayant donné naissance à une discographie remarquable. Cette année, il retente l’exploit avec son successeur tant attendu du nom de Be Good The Crazy Boys.
Une fois de plus, Art Feynman tire son épingle du jeu en élargissant un peu plus ses horizons musicaux. On en veut pour preuve neuf nouveaux titres où on le voit à la croisée de l’afrobeat, du funk et de l’art-pop psychédélique qui fait un sacré malheur notamment sur les fiévreux « Early Signs Of Rhythm » et « In CD » qui ouvrent le bal avec soin rappelant un croisement entre Talking Heads ou Frànçois & The Atlas Mountains de la première heure qui se seraient fortement inspirés des sorties d’Awesome Tapes From Africa.
Ce qui fait la force de ce Be Good The Crazy Boys est cette énergie communicative qui nous met du sacré baume au cœur. Que ce soit sur les arrangements arty et colorés de « All I Can Do » ou de « He Dances », Art Feynman (aidé de chœurs féminins) réussit à battre l’adversité avec ces mélodies fédératrices comme sur « Therapy at 3pm » ou sur « Chasing My Life ». Le membre de Here We Go Magic communique son enthousiasme de bout en bout avec les vivifiants « Desperately Free » et « I Do » en guise de conclusion enlevée lui permettant de se renouveler en donnant naissance à un Be Good The Crazy Boys beaucoup plus fédérateur que ses prédécesseurs.
Note: 8.5/10