Il suffira d’une poignée de sorties pour qu’Anna Beckerman, assistante sociale en milieu scolaire à Brooklyn, puisse faire une entrée remarquable sur la scène indie américaine. En prenant le nom de scène Daneshevskaya, la musicienne new-yorkaise compte s’imposer une bonne fois pour toutes avec son véritable premier long-format intitulé Long Is The Tunnel.
Écrit sur une longue période, ce premier album de Daneshevskaya est l’occasion idéale pour elle de s’ouvrir et de raconter son histoire personnelle des plus passionnantes. S’ouvrant sur « Challenger Deep », elle se met à nu en s’ouvrant sur son héritage russe et juive à travers son jeu de fingerpicking enchanteur et son interprétation somptueuse qui prend de la hauteur avec des arrangements un brin riches comme le baroque « Somewhere In The Middle » et le plus audacieux « Bougainvillea » aux orchestrations taillées sur mesure.
Le songwriting plus vrai que nature de Daneshevskaya ainsi que les influences riches feront de ce Long Is The Tunnel une sortie exceptionnelle. On en veut pour preuve l’intense « Big Bird » au falsetto renversant et aux arrangements renversants tout comme « ROY G BIV » où elle partage son quotidien en tant qu’assistante sociale et cette importance pour elle de concilier deux boulots en même temps.
Passé un « Ice Pigeon » des plus glorieux, on se dit que Long Is The Tunnel est une incroyable réussite où l’on pénètre facilement dans l’univers chatoyant de Daneshevskaya qui fait preuve de grâce et d’élégance à chaque mélodie lancinante qui habille ce premier long-format.
Note: 8.5/10