En 2021, nous étions tombés sous le charme de Cassandra Jenkins avec son précédent album nommé An Overview on Phenomenal Nature (chroniqué ici). Suite à cela, l’autrice-compositrice-interprète new-yorkaise a rencontré un incroyable succès d’estime tant mérité lui permettant de devenir une des figures de la scène indie américaine actuelle. De l’eau a coulé sous les ponts et l’heure est venue pour elle de marquer une fois de plus les esprits avec son successeur qui s’intitule My Light, My Destroyer.
Pour cette troisième aventure musicale, Cassandra Jenkins compte redoubler d’ambitions. Il suffit de juger les écoutes du morceau d’ouverture nommé « Devotion » qui est une ballade indie folk sereine avant que la new-yorkaise n’élargisse ses horizons avec le plus électrique « Clams Casino » parlant de cette envie d’entamer un périple sur toutes les routes de l’Amérique pour se découvrir afin de s’apercevoir que My Light, My Destroyer pourrait être une œuvre aussi bien ambitieuse que touchante.
On n’est donc pas au bout de nos surprises avec également des perles finement arrangées allant des sonorités new wave sur « Delphinium Blue » aux relents grungy sur « Petco » en passant par des moments sophisti-pop non dénués de mélancolie avec « Omakase » et jazz sur « Tape and Tissue ». En dévoilant ce panel d’influences musicales, Cassandra Jenkins n’oublie pas de nous offrir un disque conceptuel où le thème de l’astronomie est exploré, comme l’atteste les courtes interludes que sont « Hayley » et « Attente Téléphonique » mais également sur cette fusion entre jazz et ambient exprimée à travers « Betelgeuse » mais aussi sur l’interlude « Shatner’s Theme » où elle reprend les mots de William Shatner suite à son périple dans le vaisseau de Jeff Bezos.
On appréciera My Light, My Destroyer par cette incroyable fluidité et ce périple aussi bien onirique que riche en émotions. Cassandra Jenkins arrivera à faire éclater au grand jour ses talents d’autrice-compositrice-interprète en mélangeant à merveille indie folk, new age, sophisti-pop expérimentale et jazz pour un troisième album définitivement scintillant.
Note: 8.5/10