Que se passe-t-il lorsque deux grands groupes australiens se rencontrent ? Et bien, cela donne un album collaboratif qui s’annonce plus qu’alléchant. Ce dont je vous parle est un album collaboratif entre Jay Watson alias GUM et Ambrose Kenny-Smith, membre des illustres The Murlocs et King Gizzard & Lizard Wizard. Et voici venir Ill Times qui s’annonce comme étant l’album psychédélique de l’été. Véridique ?
Dès le départ, on sent que GUM et Ambrose Kenny-Smith ont décidé de nous en faire voir de tous les couleurs. Il n’y a qu’à juger les écoutes de « Dud » qui ouvre le bal en rendant hommage au père d’Ambrose et montrant qu’ils sont parfaitement à l’aise dans des influences rock psychédéliques dignes des années 2010 avec des moments endiablés ayant de quoi rappeler l’âge d’or de POND comme « Ill Times », « Minor Setback » ou encore la reprise de The Impressions « Fool For You » capables de nous transporter dans de nouvelles contrées intergalactiques.
On pourra aussi apprécier l’incroyable alchimie entre les compositions de Jay Watson et l’interprétation flamboyante d’Ambrose Kenny-Smith qui brillent de bout en bout dans cette aventure musicale hors du commun. Que ce soit sur les grooves psychédéliques incandescents de « Powertrippin » ou de « Old Transistor Radio », notre duo redouble d’ambitions avec des moments aussi bien bluesy de « Resilience » que funky avec « Emu Radio » qui est un peu leur version Daddy Cool de « Eagle Rock » avant de s’achever sur le très cuivré « The Gloater » où nos deux protagonistes partagent le micro.
Ill Times prouve que l’univers des deux groupes ne sont pas si lointains et peuvent créer des étincelles. C’est toujours aussi fascinant d’entendre Ambrose Kenny-Smith sur des titres rappelant la fulgurance de POND dans les années 2010. Imaginez un peu si on aurait un album commun entre Stu Mackenzie et Nick Allbrook ? On peut rêver, non ?
Note: 7.5/10