La rentrée est bien évidemment marquée par le grand retour de Hinds. On avait laissé le groupe espagnol en pleine forme avec leur album précédent nommé The Prettiest Curse paru il y a quatre années de cela maintenant (chroniqué ici). Beaucoup de choses se sont passées en quatre années pour notre groupe pétillant que l’on suit depuis leurs débuts mais cela n’empêche pas pour elles de tenir toujours debout, comme l’atteste leur tout nouvel album intitulé Viva Hinds.
Tout d’abord, vous devez vous souvenir que Hinds est définitivement un duo car la bassiste et la batteuse ont quitté la formation deux ans plus tôt, laissant définitivement Carlotta Cosials et Ana Perrote seules aux commandes. Mais il n’y a pas qu’elle qui ont quitté l’abordage, leur ancien management et leur ancien label aussi. Mais peu importe pour nos deux survivantes qui décident de célébrer leur amitié sur leur nouvel album placé sous le signe du renouveau, comme l’atteste le morceau d’ouverture nommé « Hi, How Are You » définitivement grungy dans l’âme mettant parfaitement en valeur l’alchimie entre Cosials/Perrote. Cette alchimie fait toujours autant de merveille sur l’entraînant « Superstar » avec ce riff acoustique entêtant ainsi que sur « On My Own » rappelant le Hinds des débuts où l’insouciance règne en maître.
En effet, Viva Hinds explore de nouveaux horizons permettant à Hinds de mieux renaître. On y décèle quelques gimmicks synthétiques sur « The Bed, The Room, The Rain and You » ou de moments plus pop avec « Coffee » ainsi que des collaborations remarquables comme Beck sur « Boom Boom Back » aux doux airs des années 1980 ou encore Grian Chatten de Fontaines D.C. sur la new wave langoureuse de « Sunshine » que l’on repassera en boucle avec ce faux air de « Some Velvet Morning » de Lee Hazlewood et Nancy Sinatra. C’est aussi l’occasion pour nos deux protagonistes de revenir à leurs origines en chantant pour la première fois dans leur langue natale avec « Mala Vista » et « En Forma » afin de se dévoiler sans pudeur.
Après un « Bon Voyage » absolument envoûtant en guise de conclusion, Hinds renaît de leurs cendres et voit au-delà de leurs influences garage-pop lo-fi sur ce nouvel album. Même si l’on regrette l’aspect spontané des débuts, on retrouve un duo qui célèbre leur amitié et cela se ressent tout au long de ce nouveau périple musical.
Note: 7.5/10