À ce stade, je pense qu’il n’est plus nécessaire de présenter Hinds vu que tout a été dit maintenant. Le quatuor madrilène a réussi à s’imposer en deux disques et leur douce folie et leurs compositions ensoleillées suffisent pour se faire remarquer. Avec ce troisième album nommé The Prettiest Curse, tout nous laisse à penser qu’elles vont passer à l’étape supérieure.
Ici, Hinds abandonne petit à petit les aspects lo-fi qui ont fait le charme de leurs deux premiers albums en ayant recours à un véritable producteur cette fois-ci. Pour The Prettiest Curse, c’est Jenn DiCilveo (The Wombats, Ben Platt…) qui est aux commandes et dirige le groupe vers une direction un chouïa différente qu’auparavant. On sera surpris d’entendre des morceaux un peu plus produits tels que le titre d’ouverture qu’est « Good Bad Times » mais encore « Riding Solo » à mi-chemin entre shoegaze et grunge et « Boy » qui assure un véritable compromis entre les deux entités musicales.
Ceci dit, Hinds n’a rien perdu de leur mordant et des vibes ensoleillés qui ont fait leur réputation. Les quatre madrilènes iront mettre KO le mansplaining et autres remarques sexistes sur l’amusant « Just Like Kids (Miau) » où elles citent toutes les remarques qu’elles se sont prises au niveau de leur musique. The Prettiest Curse copprend d’autres moments fiévreux à l’image de « Come Back and Love Me <3 », « Take Me Back » ou bien même de « The Play » comprenant de nouvelles instrumentations plutôt inédites jusque là. Hinds ira même plus loin notamment sur la conclusion psychédélique et acoustique nommée « This Moment Forever » lancinant à souhait où elles iront lorgner vers les Arctic Monkeys période Tranquility Base Hotel & Casino. En empruntant un virage inattendu mais nécessaire, le quatuor féminin prouve qu’elles ont plus d’un tour dans leur poche qui pourrait inaugurer quelque chose de grandiose par la suite.
Note: 8/10