LA Priest – GENE

Il y avait cinq années pile, on se prenait une grosse claque en compagnie de LA Priest avec son premier disque Inji (chroniqué ici). Avec des titres originaux et captivants comme « Oino », « Learning To Love » ou bien même « Lady’s In Trouble With The Law », Sam Dust a réussi à se réinventer musicalement après la courte aventure Late Of The Pier. Après une courte parenthèse que fut Soft Hair l’année suivante, projet qu’il a formé avec un autre allumé qu’est Conan Mockasin, le britannique revient en pleine forme avec son successeur intitulé GENE.

En effet, cela faisait cinq ans que LA Priest n’avait plus donné signe de vie et il y a une raison à cela. Le nouveau génie de la musique s’est isolé pendant deux longues années pour mettre en route ce GENE. Enregistré entre Los Angeles, l’Angleterre et les Pays de Galle, Sam Dust a pu confectionner sa propre boîte à rythme qu’il a baptisé tout simplement GENE (car faut-il rappeler qu’il sait créer ses propres instruments ?) et redéfinit sa pop expérimentale hybride et perchée sur des morceaux rétro-futuristes tels que « Beginning » en guise d’ouverture mais encore le plus lo-fi « Rubber Sky » et « What Moves » qui suivent.

Un chouia plus sombre qu’Inji, LA Priest continue de faire parler ses excentricités musicales avec des morceaux à l’image de « Open My Eyes » pour le moins sublime tout comme sur le mystique « Monochrome » et le spleenesque « Sudden Thing » qui constituent une parfaite tryptique. Il ne faudra pas vous attendre à des tubes du calibre de « Learning To Love » mais à quelques curiosités musicales comme « What Do You See » mettant en valeur son falsetto particulier sur des rythmiques dub et des sonorités asiatiques tout comme sur les influences afro de « Kissing of The Weeds ». En soi, GENE ira montrer le génie de LA Priest qui continue de nous en faire voir de toutes les couleurs avec cette épopée musicale totalement aventureuse et expérimentale.

Note: 8/10