Un peu de douceur ne fait pas de mal en cette fin d’année et on en veut pour preuve Kevin Even. Il s’agit d’un jeune musicien parisien qui est aussi professeur de littérature à la Sorbonne et écrivain prêt à nous transporter dans son univers poétique que l’on retrouve à travers son premier long-format qui s’intitule Silicium.
On retrouve ainsi neuf ballades en guitare-voix où Kevin Even détonne par sa sincérité. S’ouvrant sur un « Deux Acrobates », il nous accueille dans son jardin secret où les mélodies célestes nous réconfortent comme sur « Arles » et « Collapsoptimiste » qui sont riches en émotion. Silicium viendra mettre les mots justes sur les maux de notre existence d’une manière absolument magique sur « Corps Céleste » et sur « Gorgone » entre autres et c’est ce qui rendra notre protagoniste si attachant.
Et on n’est pas au bout de nos surprises car voici qu’arrivent de nouvelles ballades somptueuses et minimalistes telles que « WCW » ou encore « Admission d’Urgence » où Kevin Even marche sur les pas de feu Nick Drake. Il suffit de fermer les yeux et de se laisser emporter par cette vulnérabilité habitée par cette plume riche aussi bien introspective que fantaisiste notamment sur « Solveig » et sur « Bien Ensemble » en guise de conclusion somptueuse. Il en ressort un sublime premier album qui réussira à nous faire déconnecter de notre quotidien bien éprouvant.
Note: 7/10
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