Il est désormais impossible de stopper la productivité de Louis Jucker. Le musicien suisse nous avait étonné avec son dernier disque en compagnie du Nouvel Ensemble Contemporain qui se nomme Suitcase Suite l’année dernière (chroniqué ici). Cette année, il reconnecte avec ses Coilguns et revient embraser les foules avec un tout nouveau disque endiablé du nom d’Odd Love.
Au programme de ces onze titres, Coilguns nous offre un bon condensé de post-hardcore et de noise-punk afin de solidifier leur réputation sur la scène musicale. Les guitares grondent dès le début avec un « We Missed The Parade » bien brûlant et incendiaire sans oublier ce chant hurlé qui nous fait frémir avant de prendre de la hauteur sur « Placeholders » soufflant le chaud et le froid mais également sur les volontairement déchaînés « Generic Skincare » et « Black Chyme ». Odd Love est bien paré pour nous mettre sens dessus dessous.
Coilguns offre un cocktail musical orageux qui n’en finit pas de nous emporter avec entre autres « Venetian Blinds » ou bien même « Featherweight ». Louis Jucker s’affranchit également de quelques sonorités diverses comme le hip-hop sur « Bandwagoning » ou des couleurs un brin psychédéliques sur « Caravel » tout en gardant cette tension palpable de bout en bout avant les dernières déflagrations soniques que sont « The Wind To Wash The Pain » ou encore « Bunker Vaults » en guise de conclusion dantesque emportant tout sur son passage. Avec Odd Love, Coilguns prouve qu’ils restent un des fidèles représentants du post-hardcore made in Suisse.
Note: 7.5/10