The Lemonheads – Love Chant

Y a-t-il vraiment besoin de présenter The Lemonheads ces derniers temps ? Non vraiment pas besoin. Toujours est-il que la bande à Evan Dendo n’avait pas donné signe de vie depuis leur second volet de reprises qu’était Varshons il y a six années de cela maintenant. Allons savoir ce que la légendaire formation de Boston nous a réservé avec leur nouveau disque qui se nomme Love Chant.

Il faudra ainsi considérer ce Love Chant comme étant leur véritable premier album en moins de deux décennies, leurs deux disques de Varshons ne comptant pas. The Lemonheads viendra faire son retour en pleine et due forme après de longues années d’errance et d’addictions pour Evan Dando qui s’est ressourcé au Brésil (et qui nous avait promis une collaboration avec Adam Adamczewski, ex-Fat White Family, qui est malheureusement annulée il y a dix ans et qui m’est toujours resté en travers de la gorge). Et autant vous dire qu’ils n’ont rien perdu de leur verve dès le départ avec « 58 Second Song » aux premières notes envoûtantes avant de muer en une ballade power-pop mélodique et la formation enfonce le clou avec le beaucoup plus saccadé et électrique « Deep End » en compagnie de Juliana Hatfield et de J Mascis à la guitare mais également le plus punk « In The Margin » qui suivent.

Tout nous laisse à penser que Love Chant allait devenir en quelques sortes un disque de renaissance pour The Lemonheads. Entre morceaux enlevés et flamboyants à l’image de « Wild Thing » (co-écrit par Adam Green en personne) ou bien de « Cell Phone Blues » (où l’on retrouve une fois de plus Juliana Hatfield) pour le moins rythmé et d’autres plus raffinés avec des midtempos de haute volée comme « Be In » ainsi que « Togetherness Is All I’m After », le groupe de Boston renoue avec l’énergie d’antan pour notre plus grand plaisir et ce jusqu’au bout avec « Marauders » et « Roky » en guise de conclusion impeccable. Personne n’aurait pensé que The Lemonheads puisse faire un retour aussi remarquable avec ce Love Chant pour le moins exceptionnel mais toujours est-il qu’Evan Dando et ses acolytes sont de retour au moment où on les attendait le moins.

Note: 8/10