Derrière The Derevolutions se cache un musicien de 26 ans originaire de Boston, Brett Boucher. Il est plutôt du genre à utiliser pas mal de samples, de boucles, de sonorités différentes (nourris de larges influences musicales) et sa guitare pour en faire des morceaux plutôt originaux et surprenants. Ici, il présente un premier recueil éponyme de 14 titres tout aussi foufous les uns les autres et est souvent accompagné par la chanteuse Ana Karina DaCosta.
A la première écoute, on ne peut pas s’empêcher à penser à du Sporto Kantes à cause du nombre incroyable de samples pour une chanson mais aussi pour la diversité musicale du groupe. The Derevolutions peut passer aisément de l’indie pop catchy et ensoleillé accompagné de gimmicks sifflés et des chœurs à la The Go ! Team (« Now You Know My Name », « Automate Your Soul », « Bad King Kong », « Gimme Bubblegum »), à l’électro libre festif ponctué de samples doo-wop et soulful (« Yell It Out », « Take It To The Hoop », « We Found That Beat », « Disappoint Your Teacher »). Si Ana Karina DaCosta prête sa voix sur certains titres, la tête pensante du projet, Brett Boucher, prend plaisir à expérimenter et à parler ses influences. Il est capable d’imiter John Lennon sur le reggae vintage de « When The Radio’s Gone », évoquant les productions de Lee Scratch Perry, il sait également rapper comme n’importe quel bon MC sur « #Hashbags » et « Disappoint Your Teacher » où on a l’impression parfois de faire la course avec André 3000. Bien sûr, il aime aussi utiliser parfois l’Auto-Tune sur la surf-pop déjantée de « Pascualita » et le titre pépère « Living In The Not World », mais le résultat passe en fin de compte.
Voilà donc un étonnant melting-pot musical que je vous offre avec The Derevolutions, à la fois décalé et bigarré. L’auditeur peut être en quelques sortes dérouté dès la première écoute mais adhérera par la suite. Et pour cause, The Derevolutions will not be detelevised.
Note: 7.5/10
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