Kitty, Daisy & Lewis – The Third

kitty daisy and lewis

 

Les trois frères et sœurs Kitty, Daisy & Lewis ont énormément gagné en notoriété en 2011 avec leur album Smoking In Heaven qui contenait entre autres le tube « I’m So Sorry ». La fratrie Durham qui a plongé dans la marmite du rockabilly et du rock’n’roll des années 1950 étant petit retourne dans la machine à remonter le temps avec un nouvel album sobrement intitulé The Third, accompagné de leur mère Ingrid Weiss à la batterie et de Mick Jones, guitariste du mythique groupe The Clash à la production.

Comme à leur habitude, tout sonne exactement rétro avec un style musical énormément diversifié et il y en a pour tous les goûts. Ainsi, ça va du rockabilly (« Good Looking Woman ») au rhythm’n’blues (« Whenever You See Me », « Ain’t Always Better Your Way »), du ska (« Turkish Delight ») à la country (« Whiskey », « Developer’s Disease »), en passant par le swing avec « It Ain’t Your Business » et son duo guitare/harmonica savoureux. La production est plus touffue et riche qu’auparavant et cela s’entend. D’autant plus que Mick Jones est convié à jouer de la guitare sur plusieurs titres dont « Feeling Of Wonder », résolument funk des années 1960-1970 accompagnée de sa section cuivres et des cordes.

Bien évidemment si les sœurs Durham remplissent avec brio leur contrat : notamment sur « No Action » où Kitty Durham, la cadette du trio, déplore des performances sexuelles de ses conquêtes et également sur le slow émouvant de « Never Get Back » où elle évoque sa rupture avec son ex, contrastant avec l’énergique « Bitchin’ In The Kitchen ». Mais c’est bel et bien Lewis Durham qui tire son épingle du jeu car il est en pleine forme sur cet album : il arrive à nous émouvoir sur les ballades langoureuses mais malicieuses de « Baby Bye Bye » et « Developer’s Disease » placé en fin d’album et à nous déhancher sur la joviale « Good Looking Woman », placée pour être un futur hymne live.

Une fois n’est pas coutume, Kitty, Daisy & Lewis arrivent à nous faire apprécier le rock’n’roll d’antan avec un nouvel album dense et très travaillée. Comme quoi, écouter de la musique rétro une fois de temps en temps ne fait pas de mal.

Note: 8/10