Il y a maintenant quatre ans débarquait une bande de joyeux lurons nommé Zoufris Maracas. La tribu parisienne s’est fait remarquer avec un premier EP de 6 titres en 2011 contenant le tube tropical « Et ta mère ». S’en est suivi un excellent premier album l’année suivante Prison Dorée qui leur permettra de conquérir un large public et de parcourir une longue tournée triomphante qui aura duré deux ans. Cette année, ils prouvent qu’ils ont encore dans le ventre et sont toujours aussi engagés avec un second album nommé Chienne de Vie.
Mené par deux amis d’enfance d’origine sétoise (qui s’appellent tous les deux Vincent), les Zoufris Maracas possèdent toujours un œil critique vis-à-vis de notre société actuelle et du système qui la compose, se revendiquant alter-mondialistes et anti-capitalistes à souhait (« Bande de moules » et « Le choix et l’avantage »). Toujours dans la joie et la bonne humeur, ils n’hésitent pas à passer en revue sous les traits de l’humour et l’ironie cette société prête à tout pour de « L’argent », nos addictions aux smartphones, aux nouvelles technologies et ses conséquences sur le reggae « Nanotechnologie » accompagné du légendaire Winston McAnuff mais aussi sur les dérives des médias sur « Les écrans ». Ils n’hésitent pas non plus à tirer sur les autorités sur le festif « Poulet » les comparant à des animaux de ferme.
Bien évidemment, on retrouve des thèmes plus légers comme l’hymne à l’amour sur « Je ne veux de l’amour » ainsi que les histoires quotidiennes sur « Les femmes simulent » (tout est dit dans le titre, hein !) et « Nu dans la ville » sur l’obsession amoureuse et l’incapacité de tourner la page sur une histoire d’amour passée. Comme pour son prédécesseur Zoufris Maracas aime se nourrir de nombreuses influences musicales que ce soit le reggae (« Nanotechnologie »), les rythmes afro (« L’argent » et « Poulet »), les influences latines et caribéennes (« Mazunte » qui est le petit frère d' »Et ta mère », « Chienne de vie ») et manouches (« Je veux de l’amour », « Les femmes simulent » et « Nu dans la ville ») mais reste toujours aussi festif et donne le sourire.
Au rythme des percussions et au son des guitares manouches et des trompettes, on se dit que notre Chienne de vie ne peut pas être aussi mauvaise en fin de compte. C’est avec une bonne énergie communicative que Zoufris Maracas s’engage pour la bonne cause et éveille les consciences, et ce de la plus belle des manières.
Note: 8.5/10