Of Montreal – Aureate Gloom

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Ils ne nous ont pas manqué, ceux-là. Of Montreal revient à nouveau vers nous pour un nouveau projet foutraque. La joyeuse troupe d’Athens mené par la tête (trop) pensante Kevin Barnes nous avait laissé il y a maintenant 2 ans avec un Lousy With Sylvanbriar aux accents 60’s et savamment bien ficelé. Cette année, ils nous présentent un treizième album nommé Aureate Gloom aux saveurs bien particulières.

Sur cette nouvelle galette, Of Montreal a voulu rendre hommage à la scène musicale de New York des années 1970 mais également à Burning Heads et à Television. Kevin Barnes a déclaré notamment que sa séparation avec sa femme aura été une épreuve douloureuse et a énormément impacté sur l’écriture de ce disque. Au lieu d’avoir affaire à un disque intimiste et mélancolique à l’image de 13, Sea Change ou For Emma, Forever Ago, c’est l’inverse qui se produit: un disque complètement excentrique et barré à l’image du groupe.

A mi-chemin entre pop psychédélique, rock progressif, glam rock et même punk-rock, ce nouveau cocktail compte entre autres le titre d’ouverture bien fun et entêtant « Bassem Sabry » rappelant les expérimentations de David Bowie ou encore le single « Empyrean Abattoir » divisé en deux parties: une première partie pop psyché planante et une seconde plus rythmique et extravagante. Extravagant, tel est le mot pour qualifier ce Aureate Gloom. Et ce ne sont pas des titres comme les sublimes « Virgilian Lots », « Estocadas » et « Apollyon of Blue Room » qui nous prouveront le contraire, ou des titres plus décousus à l’image de « Monolithic Egress » et « Like Ashoka’s Inferno Of Memory » qui partent un peu dans tous les sens.

Au final, ce que l’on peut reprocher à ce nouvel opus d’Of Montreal, c’est un manque de cohésion surtout comparé à son prédécesseur. Kevin Barnes et sa bande ont prouvé qu’ils ont beaucoup d’idées musicales sur Aureate Gloom mais pas toujours à bon escient. Au final, cet album a gagné à être un disque seulement sympathique à écouter, c’est du moins ce que l’on attendait de leur part.

Note: 7/10