Quoi de plus idéal que de se plonger dans les 60’s ? Et pas avec n’importe qui, avec Jacco Gardner. Le multi-instrumentiste hollandais s’est fait remarquer avec un premier album surprenant du nom de Cabinet Of Curiosities en 2013 aux saveurs de pop baroque psychédélique des 60’s. A mi-chemin entre Syd Barrett et Brian Wilson, celui qui semble coincé dans cette décennie nous revient en pleine forme avec un second opus nommé Hypnophobia.
A l’image de sa pochette en mode affiche de film vintage, Hypnophobia est un disque résolument cinématographique. Taillé sur mesure digne d’un travail d’orfèvre, Jacco Gardner délivre des compositions profondément inspirés digne d’une ambiance de vieux film retraçant les glorieuses années 60-70, à l’image des titres rythmés et enjoués avec « Another You » avec ses claviers crépusculaires, « Find Yourself » ou encore « Brightly ».
On ne peut pas s’empêcher aux rêveries de Gainsbourg ou encore à la fameuse BO Virgin Suicides lorsqu’on écoute Hypnophobia. Mais le résultat est tellement bluffant que le musicien arrive à mettre l’auditeur dans un état d’hypnose sur les instrumentaux bucoliques et cinématiques « Grey Lanes » et « All Over ». Qui a encore besoin de consulter un psy lorsqu’il y a des morceaux épiques comme « Face To Face » ou le morceau-titre remarquable avec sa 12 cordes qui réussissent à nous hypnotiser ? « Before The Dawn », en revanche, est un peu le point noir de l’album car ses arrangements quelque peu pompeux sont pas mal du tout mais n’aboutissent pas à grand chose en fin de compte.
Hypnophobia est à coup sur l’album qui vous fera oublier tous vos angoisses. Jacco Gardner a gagné son pari en évitant de se répéter et de ne pas accoucher d’un Cabinet Of Curiosities 2. Son mélange de rock psychédélique et de pop baroque saura vous étonner et nous lâchera pas d’une semelle.
Note: 8/10