Depuis la folie de Morning In Japan, tout semblait réussir à Fakear. Le Normand gagne en puissance avec ses magnifiques EP, dont le fameux Sauvage en 2014 qui lui aura valu beaucoup plus de reconnaissance dans le milieu du beatmaking. Sa musique est reconnaissable entre mille, à savoir une électro planante et éthérée mêlée aux percussions world, sonorités orientales et asiatiques ainsi que des samples de voix découpées pour un résultat épuré. Avant un premier album (du moins, j’espère), il nous présente son tout nouvel EP nommé Asakusa.
Asakusa suit le même schéma que Morning In Japan quand on sait que Fakear est un admirateur de la culture nippone. Une invitation au voyage au pays du Soleil Levant ne serait pas de refus et c’est avec les lignes de piano et les samples de voix féminines du morceau-titre que ça commence: on constate une légère évolution dans la musique de Fakear, moins lisse et plus affirmé. L’entraînant « Ueno » suit la tendance prise par le morceau-titre avec l’ajout de kyokus (instrument à corde japonais proche du violon) pour accentuer l’émotion et la nostalgie.
Après le Japon, notre avion se pose à Londres pour le quasi-dansant et très rythmé « Skyline » avec ses percussions entêtants tout en restant envoûtant. « Venus » fait clairement écho à ses travaux passés, c’est-à-dire une électro lyrique et planante. Ce nouvel EP de Fakear fera mouche à nouveau et il est clair que plus le temps passe, plus le beatmaker gagne de plus en plus de sympathie et d’assurance quitte à devenir un acteur incontournable du beatmaking français. Il a bâti son propre univers et nous, on y reste attaché et accro.