Joanna Gruesome – Peanut Butter

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A Cardiff, on sait aussi être rock’n’roll et c’est pas Joanna Gruesome qui nous dira le contraire. Le groupe gallois le plus allumé du moment s’est fait remarquer avec un premier disque nommé Weird Sister, aux allures noise-pop et de nu-gaze raffinées, et qui leur a valu une Welsh Music Prize à la fin de l’année 2013. Toujours signé sur le label Slumberland Records, le quintet revient marquer un grand coup avec un second album nommé Peanut Butter.

En seulement 22 minutes, Joanna Gruesome arrive à délivrer leur énergie contagieuse sur ces dix nouveaux morceaux. Avec comme principal motif des grosses distorsions, des successions d’accords de guitare simplistes mais efficaces, des riffs tantôt agressifs tantôt délicats, le quintet tire son épingle du jeu avec les harmonies vocales renversantes d’Alanna Mcardle et Owen Williams qui détendent et contrastent avec l’atmosphère rageur et électrique du disque.

De « Last Year » où Alanna Mcardle hurle toute sa rage de manière effrénée à « I Don’t Wanna Relax » qui décoiffe, en passant par les addictifs « Psykick Espionage » et « Separate Bedrooms » frôlant le punk, le quintet maîtrise parfaitement son art: l’art de faire bouger les foules avec sa musique bien fougueuse. Heureusement, Peanut Butter contient des titres bien calmes comme « Crayon » ou encore « Hey ! I Wanna Be Yr Best Friend » où Joanna Gruesome montre leurs talents de grands compositeurs sachant diversifier son son.

Malgré sa courte durée, Peanut Butter est un disque rafraîchissant qui déménage. Un sacré bon défouloir comme sait si bien faire Joanna Gruesome. Les gallois confirment leur statut en mettant en avant toute leur énergie et leur fougue ainsi que leurs savoir-faire musicaux. Désolé si je termine la chronique en cassant l’ambiance mais Alanna Mcardle a quitté le groupe en juin dernier pour cause de problèmes psychologiques. Elle est remplacée par une certaine Kate, membre du groupe de punk féministe Penycress entre autres.

Note: 7.5/10