On se souviendra toujours lorsque Andreya Triana avait débarqué la première fois. En 2010, elle est apparue sur le quatrième album de Bonobo Black Sands en 2010 sur trois titres dont « The Keeper ». Elle qui fut surnommée la nouvelle égérie de Ninja Tune sortait dans la foulée un premier album de neo-soul acoustique mâtiné de trip-hop Lost Where I Belong produit par Bonobo et Fink. Après un silence radio de 5 ans, elle revient avec un second album nommé Giants où elle a changé du tout au tout.
La Londonienne qui a collaboré avec Flying Lotus et Mr. Scruff entre autres a décidé de changer son image musicale afin de faire un pas de géant comme l’indique son album. Le côté intimiste et reposant de Lost Where I Belong est mis en retrait au profit d’une instrumentation plus riche et plus étoffée. Il fallait s’y attendre pour cet album, d’autant plus qu’on retrouve Matt Hales (Lianne La Havas, Palmo Faith…) à la production et on sent qu’il y a du changement avec des titres comme « Paperwalls » et « Gold ».
Plus rythmé et plus coloré, Andreya Triana ose emprunter d’autres styles musicaux comme le gospel ou le R&B vintage avec « That’s Alright With Me », « Lullaby », « Keep Running » ou encore « Clutterbug ». Ceux qui regrettent le style du premier album pourront se retrouver avec les touchants « Heart In My Hands », « Changing Shapes Of Love » et « Song For A Friend » et bien qu’ils n’aient pas le même impact émotionnel de Lost Where I Belong, c’est toujours ça de pris.
Giants est l’album de la métamorphose pour Andreya Triana. Se lançant dans une soul plus joviale et colorée, elle déborde d’honnêteté et de vulnérabilité avec sa douce voix qui fait des ravages. Certains diront que ce virage amorcé peut s’avérer déroutant mais c’est ce qui n’empêchera pas à la Londonienne d’élargir son auditoire.
Note: 7.5/10