Jim O’Rourke – Simple Songs

jim-o-rourke

Ce qui frappe chez Jim O’Rourke, c’est qu’il est insaisissable. Sa discographie et son parcours musical se tiennent en quatre pages tellement le musicien et producteur de Chicago est versatile et hyperactif. Connu pour être le « cinquième membre » de Sonic Youth et en collaborant avec Wilco (aka les meilleurs albums du groupe qui sont A Ghost Is Born et Yankee Hotel Foxtrot), Joanna Newsom ou encore Stereolab, ses disques solo se suivent et ne se ressemblent pas du tout car il peut passer sans problème du jazz à l’électro, en passant par le noise, la musique avant-gardiste et expérimental et même l’ambient, du coq à l’âne… Son nouvel album (flemme de savoir c’est son combientième) Simple Songs déboule et on se demande déjà ce qu’il nous réserve.

Ce nouvel album met un terme à son silence radio discographique de 6 ans (le dernier en date fut The Visitor en 2009). Et c’est avec surprise que Jim O’Rourke a recours à la simplicité sur Simple Songs. Ces huit titres que composent ce nouvel album sont bluffants de simplicité et lorgnent vers le soft-rock des années 1970 rappelant quelque peu Fleetwood Mac. Et encore une fois, le musicien assure comme un chef sur ces huit titres, que ce soit « Friends With Benefits » nous souhaitant la bienvenue dans son univers (« Nice to see you once again/Been a long time, my friends/Since you crossed my mind at all ») avec ses changements de rythme fréquents mais réjouissants.

On aurait cru entendre un chef-d’oeuvre de soft-rock des années 1970 tellement Simple Songs sent la classe et la fluidité. Il suffit d’écouter les sublimes arrangements de cordes et de guitares sur « That Weekend » et sur « Last Year » ainsi que les virées intimistes et empreints d’émotion de « Hotel Blue », « These Hands » et « End Of The Road » ou encore la conclusion « All Your Love » tout en crescendo pour être convaincu du génie de Jim O’Rourke.

Simple Songs pourrait se situer entre Eureka et Insignificance pour ses structures audacieuses et ses instrumentations riches qui s’enchaînent avec une incroyable fluidité. Jim O’Rourke prouve qu’il sait tout faire sans s’emmêler les pinceaux afin d’en faire un travail d’orfèvre d’une finesse incomparable.

Note: 8.5/10