Ezra Furman – Perpetual Motion People

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Que ce soit en solo ou avec son groupe The Harpoons, Ezra Furman a parcouru un chemin honorable. Du haut de ses 28 ans, il n’a plus rien à prouver niveau musical. En signant sur le label Bella Union en début d’année, l’auteur-compositeur-interprète natif de Chicago revient avec un troisième album solo Perpetual Motion People, faisant suite à Day of the Dog deux ans plus tôt.

Une fois de plus, Ezra Furman se sent à l’aise dans son style rétro, que ce soit doo-wop, folk, blues ou même rock’n’roll old-school. Il suffit d’une écoute du tube « Restless Year » pour être convaincu de son génie. Au niveau orchestrations, il ne fait pas non plus les choses à moitié car il propose un patchwork d’idées vintage et tout de même cuivrées sur « Lousy Connection », le remuant « Wobbly » et sur « Haunted Head » par exemple. Ou même aller dans la simplicité avec le classique « Tip Of A Match » avec ses distorsions de guitare fuzzy.

Il n’en reste pas moins un très bon songwriter comme son frère Jonah qui officie dans le groupe de Boston Krill. Lui qui se revendique genderqueer (comme il le prouve sur « Body Was Made »), il nous pond des textes saisissants comme les ballades « Hour of Deepest Need » et « Watch You Go By », le très autobiographique « Ordinary Life » ainsi que « Can I Sleep In Your Brain » relatant les maladies mentales. Venant de Chicago où la violence se multiplie au fil des années et où la mouvance Chiraq prend de plus en plus d’ampleur, Ezra Furman se pose en reporter sur « Pot Holes » même si j’aurais préféré un titre plus profond et sombre au lieu d’une sorte de country comique de mauvais goût.

Son troisième album solo Perpetual Motion People ne révolutionnera pas le genre mais permet à Ezra Furman à montrer son talent inné pour le songwriting, passant en revue ses tourments et ses opinions diverses.

Note: 7/10