Dâm-Funk – Invite The Light

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Depuis le succès de son premier album Toeachizown en 2009, Dam-Funk est devenu le musicien/producteur le plus respecté du moment. Le Californien a le funk dans la peau et ça lui convient parfaitement. Ses collaborations sont mémorables comme l’album Higher avec Steve Arrington ou encore l’excellent 7 Days of Funk avec Snoop Dogg en 2013. Le prodige nous revient en pleine forme cette année avec un second album intitulé Invite The Light, toujours sur le label Stones Throw Records.

Comme sur son premier opus Toeachizown, Dam-Funk nous offre un bon cru de G-Funk et de boogie à l’ancienne. Grosses basses, synthés mélodiques et sonorités rétro-futuristes sont au rendez-vous à travers ce Invite The Light contenant en plus une intro de Junie Morrison, leader du groupe Ohio Players, afin de bien planter le décor. Ce second album contient son lot d’invités prestigieux, à commencer par Flea le « slappeur » bassiste des Red Hot Chili Peppers et Computer Jay sur l’easy-listening « Floating On Air », Q-Tip sur l’enchanteur « I’m Just Tryna Survive » qui contient une autre version plus festive. Le blondinet déjanté Ariel Pink pose sa voix sur « Acting » qui concilie boogie-funk et pop psychédélique, Snoop reprend son costume de Snoopzilla sur « Just Ease Your Mind From All Negativity » qui contient les chœurs de madame Joi Gilliam, ex-membre de Lucy Pearl et de la Dungeon Family, sans oublier également le légendaire Leon Sylvers III du groupe The Sylvers et son fils au micro pour le R&B futuriste et élégant « Glyde 2nyte ».

Dam-Funk se débrouille très bien et nous ramène à l’époque du funk et du boogie des années 1980 avec une pointe originale et intemporelle. Il n’est pas rare de croiser les spectres de George Clinton, Zapp & Roger sur le groovy « We Continue » ou du Nain Pourpre (vous voyez de qui je parle ?) sur « Somewhere, Somehow » tout au long de ce Invite The Light. Au micro, il est parfaitement à l’aise et est aussi bien un très bon chanteur qu’un bon rappeur notamment sur l’excellent « HowUGonFu*kAroundAndChooseABusta ? » rappelant les heures de gloire du G-Funk californien des années 1990. Et que dire des instrumentaux ? Sur Invite The Light, on a également l’embarras du choix entre instrumentaux funky qui bougent bien (« Surveillance Escape » et « Missing U »), d’autres plus sombres et menaçants (« The Hunt & Murder of Lucifer ») ainsi que des titres plus laid-backs et relaxants (« O.B.E. » et « The Acceptance »).

Second album et seconde réussite pour Dam-Funk. Sans vouloir faire des chichis, je trouve que Toeachizown est légèrement au-dessus mais il n’empêche que Invite The Light soit un très bon cru de G-Funk à l’ancienne qui joue les prolongations estivales. Allez, il n’est pas trop tard pour sortir en low-rider, non ?

Note: 9/10