Astronauts Etc. est en réalité le projet du californien Anthony Ferraro, qui n’est autre que le compagnon de tournée de Chaz Bundick, alias Toro y Moi où il y joue du clavier entre autres. Les deux ont d’ailleurs partagé l’excellente reprise de « Rocket Man » d’Elton John peu avant la sortie de son premier album Mind Out Wandering. C’est l’occasion rêvée de s’intéresser à la musique de ce nouveau prodige ainsi que son premier album faisant suite à son premier EP Sadie de l’an dernier.
Anthony Ferraro retrace sa vie en musique, à savoir de son enfance où il a été diagnostiqué d’une forme rare d’arthrite qui l’empêche de faire du sport au chanteur/musicien qu’il est devenu aujourd’hui et ce Mind Out Wandering est son testament. A mi-chemin entre rock des années 1970, dream-pop et musique lounge, ce premier opus entièrement enregistré de façon analogique vous mettra sur un petit nuage avec des titres somptueux comme « If I Run », « Place With You », « I Know » ainsi que « Control » avec sa fin un peu trop brutale.
Entre la voix falsetto élégante d’Anthony Ferraro proche de celle de Barry Gibb et les instrumentations totalement envoûtantes (section rythmique quelque peu jazzy, lignes de basse plutôt funky, claviers vaporeux et arpèges de guitare éthérées signées Derek Barber), rien n’est à jeter dans ce Mind Out Wandering, mais alors rien du tout. Que ce soit rock lounge avec « No Justice » et « Up For Grabs » ou groove chaloupé avec « Eye To Eye », « See You » et « Upward Swing », la magie opère de la première à la dernière note de cet opus.
De l’eau a coulé sous les ponts depuis la parution de l’EP Sadie et ce premier album nommé Mind Out Wandering. On sent qu’Astronauts Etc. a énormément gagné en assurance en nous livrant un très très très beau premier album (peut-être un des albums majeurs de l’année 2015) envoûtant, détendu et enchanteur qui ne nous donne pas franchement envie de redescendre sur Terre.
Note: 9.5/10
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