Cage The Elephant continue sereinement leur bonhomme de chemin au fil des années. Leur dernier album en date Melophobia paru en 2013 leur a tout de même valu une nomination aux Grammy Awards, une première pour le groupe du Kentucky. Ces derniers jours, ils reviennent avec un quatrième opus intitulé Tell Me I’m Pretty, soit le premier album sans le guitariste Lincoln Parish qui a quitté le groupe deux ans plus tôt.
S’éloignant clairement du son grunge des débuts, Cage The Elephant revisite à sa façon le rock’n’roll pur et dur sur Tell Me I’m Pretty. Et pour cela, ils ont fait appel à Dan Auerbach que je ne présente plus pour la production et qui élargit les horizons et influences musicales du groupe. Et autant vous dire que ça envoie du pâté avec des missiles comme le brulôt garage-rock psychédélique et furieux de « Cry Baby ». Comme sur les précédents albums qu’il a produit, on ressent totalement la patte Dan Auerbach sur « Mess Around » ou encore « Too Late To Say Goodbye » où on ne peut pas s’empêcher à penser à The Arcs par moments.
Le gros atout de Tell Me I’m Pretty est son côté diversifié et il n’est pas rare de passer des influences rock psychédélique des 60’s-70’s comme « Cold Cold Cold » et « That’s Right » à des délicieuses ballades avec « Trouble » et la quasi-Beatlesque « How Are You True » où la voix de Matt Schulz fait des ravages. Les deux derniers titres explosifs « Punchin Bag » traitant de la violence domestique ainsi que « Portugese Knife Bag » se voient la charge de conclure comme a commencé ce nouvel opus, c’est à dire avec élégance et précision.
Quatrième sans-faute jouissif et bien calibré pour Cage The Elephant qui se réinvente pour toucher un large public sans trahir ses origines. Ce nouvel opus est certes basique, presque comme du déjà entendu mais on prendra un plaisir à le réécouter de temps en temps.
Note: 8/10