Le mois de janvier s’annonce bien chargé en terme de sorties musicales. Et Shearwater fait parti de ceux qui étaient attendus au tournant car on était sans nouvelles du groupe texan depuis la parution de l’album Animal Joy en 2012. Avec comme leader le chanteur et multi-instrumentiste Jonathan Meiburg, le groupe sait diversifier sa palette sonore allant du rock pur et dur au folk selon les albums. Et sur leur nouvel album Jet Plane And Oxbow, un changement inattendu est amorcé.
Ici, Shearwater annonce une couleur plutot 80’s notamment sur le titre d’ouverture « Prime » aux synthés en decrescendo ou encore le très bon « Quiet Americans » qui lorgne vers la new wave. Et comme on connaît très bien l’amour qu’a Jonathan Meiburg pour les compositions épiques, on est bien servi. Cependant, les Texans n’ont pas oublié leur côté rock pour autant comme sur les réussis « Backchannels » et « Glass Bones » qui ramèneront les guitares au premier plan et qui feront plaisir aux nostalgiques des albums précédents tels que Rook.
Comme à leur habitude, le groupe aime jouer avec les nuances durant cet album comme pour la voix de Meiburg, alternant le chaud et le froid, l’euphorie et la mélancolie. Jet Plane and Oxbow contient pas mal d’hymnes taillés pour les stades comme les héroïques « A Long Time Away », « Pale Kings » et à l’inverse des titres plus calmes comme « Only Child » et « Wildlife In America ». Comme quoi, Shearwater est bien équipé pour nous offrir un panel de sensations surtout sur la fin de l’opus avec « Radio Silence » et « Stray Lights At Clouds Hill » avec son finish tout en apothéose.
Avec Jet Plane And Oxbow intensément dense, on voyage beaucoup et on ne va pas bouder notre plaisir. On virevolte entre morceaux de stadium music, krautrock, new wave et soft rock 80’s mais toujours avec un fil conducteur. Avec l’aide de Danny Reisch et du multi-instrumentiste Brian Reitzell, compositeur pour les BO des films de Coppola à la production, Shearwater arrive clairement à afficher une large palette sonore.
Note: 7.5/10