On avait laissé Poni Hoax avec un cinquième album réussi du nom d’A State Of War paru en 2013. Depuis, le groupe électro-rock parisien s’est fait discret depuis un petit bout de temps maintenant. Nicolas Ker, leader du groupe, a décidé de se lancer en solo histoire de voir ce que cela donne et ça a donné naissance à ce magnifique premier album nommé Les Faubourgs de l’Exil.
Et qui dit album solo dit sonorités totalement éloignées de son groupe habituel. Les Faubourgs de l’Exil est un sublime premier disque doux et mélancolique. Guitares acoustiques, piano et cordes sont au programme. On ferme les yeux et on se laisse transporter par des ritournelles élégantes de « Holdings & VAT », « The Suburbs Of Exile », « Summertime » qui est une reprise de la grande Ella Fitzgerald et autres « Antarctica Is Your Secret Name ». Sans compter bien sûr ses interludes instrumentaux de « Jericho » et « La Mémoire Retrouvée » absolument envoûtants.
La voix nonchalante de Nicolas Ker procure des frissons dans l’échine et c’est assez surprenant de l’entendre dans ce registre nostalgique, à mille lieues du son électro-rock fougueux et rentre-dedans de Poni Hoax. En rendant hommage indirectement aux regrettés David Bowie et Nick Sudden, il prouve qu’il est un auteur-compositeur-interprète multi-facettes qui sort son épingle du jeu sur Les Faubourgs de l’Exil glissant comme une jolie carte postale. A un tel point qu’il a été choisi pour travailler sur le prochain album d’Arielle Dombasle… Bizarrement pour le coup, on le sent pas trop…
Note: 8/10