SAGE – SAGE

Sage

Octobre 2014, le Twitter et le Facebook de GUM Label affichait des images teaser avec comme seul mot: « SAGE Coming Soon This Month ». Et ça a duré pendant quelques jours, jusqu’à ce qu’on sache ce qu’est réellement SAGE. Il s’agissait du projet solo d’Ambroise Willaume, ex-membre du groupe Revolver. Et pour être honnête, j’étais pas très fan de Revolver, j’ai trouvé ça trop gentillet et sympa mais sans plus à mon goût mais le premier titre solo de SAGE m’a fait changer d’avis. « In Between » est une beauté sans nom, tout comme le premier EP du même nom qui a suivi.

A mille lieues du pop rock Revolver, SAGE dévoile un autre côté plus élégant où la pop traditionnel flirte avec des sonorités électroniques futuristes. Après s’être bâti une solide réputation durant toute l’année dernière à coups de concerts mémorables et d’apparitions remarqués (notamment sur le dernier album de The Shoes), voilà qu’il présente enfin son premier album solo éponyme produit par Benjamin Lebeau, moitié de The Shoes justement. Il en résulte dix titres passionnants et sophistiqués, à l’image des intenses « One Last Star », « Fall In Love With A Friend » et autres « Don’t Tell Me ».

La voix aérienne et touchante de SAGE se mélange à ses arpèges de piano cristallins et aux arrangements électroniques du plus bel effet. Tantôt rentre-dedans avec le dansant « August In Paris » et le complexe « Focus » qui sonnent exactement comme du The Shoes pur jus, tantôt aérien et beau à pleurer avec les berceuses angéliques de « Time Never Lies » au trio guitare électrique/voix/cordes et quelques basses électro distordues, « Only Children » ou encore « Eyes Closed ». Le titre phare de son premier EP « In Between » est présent et bénéficie de quelques petits arrangements supplémentaires pour plus de grandeur.

Le gros point fort de ce premier opus, c’est qu’on arrive facilement à s’y immerger dans l’ambiance générale. Entre la voix aiguë déchirante de SAGE et la production percutante de Benjamin Lebeau, il y a de quoi crier au génie. Ici, il réussit parfaitement l’étape du premier album solo via ses compositions à la fois intimistes et incisives.

Note: 8/10