Holy Esque – At Hope’s Ravine

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Chaque année, de nouveaux groupes venus de Glasgow se forment en masse et font le buzz. Ca ne sert même plus de les compter, il y en a en masse. La preuve, j’ai arrêté de compter parce que la flemme. Donc cette année, ce sera Holy Esque qui s’apprête dans la cour des grands. Le quatuor composé de Pat Hynes (chant, guitare), Hugo McGinley (guitare), Keir Reid (claviers) et Ralph McClure (batterie) qui connaît une popularité monstre dans tout le Royaume-Uni compte conquérir le monde entier avec leur premier album At Hope’s Ravine.

A mi-chemin entre indie rock, post-punk revival et sonorités 80’s, Holy Esque tape dans le mille. Avec son ambiance froide mais mélodieuse, la voix rageuse et éraillée de Hynes se mêle aux riffs de guitare héroïques et à la section rythmique redoutable. At Hope’s Ravine est un premier disque rudement costaud brillant de noirceur avec onze titres efficaces dont le spleen intense « Prism » et l’énergique « Rose ».  La machine désormais lancée et ce sont des monuments massifs et percutants que sont « Hexx » à la batterie parfaitement martelée et le pesant « Convenant (III) » qui prennent le relais afin de nous donner une bonne leçon de rock’n’roll.

Le meilleur morceau du disque selon moi est le très mélodique « Silences » car Holy Esque joue parfaitement avec les contrastes. Frôlant de très près le shoegaze, ce titre à la fois énervé et délivré fera un malheur en live grâce à ce subtil mélange entre aérien et oppressant. A côté de cela s’ajoutent des titres basiques mais tout de même efficaces « Strange », « My Wilderness » et « St. » qui reprennent la même recette gagnante des premiers morceaux de l’album. Et d’autres comme « Doll House » et « At Hope’s Ravine » dépassant allègrement les 5 minutes où le quatuor décide d’employer les grands moyens avec une longue introduction lancinante pour bien planter le décor avant une montée en puissance orgasmique et totalement prenante.

Au final, At Hope’s Ravine est un premier disque très honnête et écoutable de la part de Holy Esque. Même si il est vrai que l’ensemble est trop homogène avec certains de ses titres qui se ressemblent un peu, il n’empêche pas pour les Ecossais d’exprimer leur talent de manière correcte en allant droit au but sans passer par mille chemins.

Note: 7.5/10