Le nom de Jackie Palmer aurait pu être un blaze d’héroïne d’une série américaine mais il en est autrement. En vérité, Jackie Palmer est le pseudonyme de Sandra Nicolle qui chante, écrit, compose et joue de la basse. Après avoir changé de nom en 2014 (anciennement Louves), la native de La Rochelle baigne dans la coldwave avec un premier EP éponyme résolument magnétique et hypnotique.
Ne vous attendez pas à des compositions toutes gaies ou quoi que ce soit, Jackie Palmer c’est du sérieux. Baigné dans une certaine nostalgie, elle captive avec sa voix grave et ses textes poétiques. Le premier titre « Mémoires vives » plante le décor de ce premier EP via son rythme sautillant et binaire, sa ligne de basse groovy et ses synthés épileptiques et futuristes et a de quoi faire lever les sourcils. Après un premier titre plutôt curieux débarque le pas drôle du tout « Fais moi rire encore » à la mélodie plutôt élégante et entêtante.
A mi-chemin entre coldwave et indie pop, Jackie Palmer hypnotise et fascine l’auditeur par des compositions racées et lascives à l’image de « La terre et l’acier » où les arpèges de guitare et les synthés aériens se font la malle, du planant « Des portes » ou encore l’intrigant « Marc et Louise » qui vaut le coup pour son texte haletant et sa mélodie accrocheuse. L’EP éponyme se clôt avec la très belle ballade aérienne « Sur le sable » avec ses nappes synthétiques futuristes et sa montée en puissance qui nous emportent loin comme une vague à l’horizon.
La curiosité de ce printemps ira à Jackie Palmer car elle débarque de nulle part mais se fait remarquer par son univers implacable via ces six titres bien ciselés. Avec sa voix androgyne et sensuelle et ses compositions fourmillant de bonnes idées, elle réussit le cap du premier EP haut la main. Pour ceux qui l’ont loupé le 8 mars dernier, sachez qu’elle sera en concert le 20 mai à l’Espace B et n’hésitez pas à la faire rire encore.
Note: 7.5/10
Retrouvez Jackie Palmer sur Facebook / Twitter / Soundcloud