Souvenez vous en 2014, Band Of Skulls avait gravi les sommets de la créativité avec leur album Himalayan. Le trio garage rock/stoner rock venu de Southampton était tellement trop haut surtout après une discographie pour le moins correcte. Cette année, ils reviennent à la simplicité avec un quatrième opus By Default sonnant comme un retour aux sources.
Enregistré dans la nef d’une église baptiste de Southampton, le trio revient dans leur ville natale afin de trouver une inspiration nouvelle sans compter l’aide du légendaire Gil Norton. By Default s’ouvre sur des titres résolument stoner rock comme « Black Magic », « Back of Beyond » et autres « Killer » résolument heavy qui font hurler les guitares et font sortir des rythmes costauds fonçant comme un rouleau compresseur. L’apport de Gil Norton à la production y est pour quelque chose surement.
Mais plus on avance, plus By Default est plus un album orienté stadium rock comparé à ses prédécesseurs, surtout à l’écoute des morceaux comme « Little Mama », « Embers », « Bodies » et j’en passe. Cependant de l’originalité se glisse de temps en temps comme « So Good » aux allures groovy et psychédélique avec la bassiste Emma Richardson qui prend le micro ou encore l’aspect britpop de « In Love By Default » qui a de quoi faire lever les sourcils plus d’un. Mais nous, ce qu’on préfère, c’est le côté garage et heavy de « This Is My Fix » et « Tropical Disease » car on ressent aussi bien une tension sexuelle qu’une sincérité au niveau des compositions du genre.
Avec les chefs-d’oeuvre qu’étaient Sweet Sour et Himalayan, on est d’accord pour dire que By Default est une petite déception. Band of Skulls possédait une originalité propre qui a bâti leur réputation solide mais a préféré opter pour des titres orientés stadium rock. C’est à se demander si ils n’allaient pas trop loin dans leur démarche mais on peut tout de même saluer leur audace.
Note: 7/10