Tout le monde connaît le label Sound Pellegrino monté par Teki Latex, DJ Orgasmic et Emile Shahidi ainsi que ses soirées mémorables sur Paname. Aujourd’hui, il monte en puissance avec l’arrivée du DJ allemand Matthias Zimmermann qui publie enfin son premier album éponyme faisant suite à une bonne ribambelle d’EPs.
Ce premier opus de 16 titres est une sorte d’île musicale imaginaire comme le définirait le principal intéressé. Et la particularité de cette île, c’est que ces 16 titres possèdent un prénom chacun qui y cohabitent. Et donc chaque prénom représente sa personnalité mise en musique par le DJ allemand. Des personnes surexcitées comme « Eugene », « Jordan » et « Una » contrastent aux personnes plus timides mais rêveuses que sont « Neil ». Mais c’est ce qui fait la diversité de cette île musicale.
Par ailleurs, des invités viennent se greffer à bord de ce road trip électro, à commencer par Olivia Merilhati, moitié de The Do avec l’hymne estival qu’est « Martin », l’illustre inconnu DVNO (aucun lien avec le titre de Justice) sur le funky « Elbo », Marouane Nhili alias Marouann sur le R&B synthétique de « Cassy », Jay-Jay Johanson sur le plutôt easy-listening de « Lia » ou encore Sara Schiralli sur le très beau « Lucienne ». On note aussi l’apparition du DJ SCNTST signé sur le label de Boys Noize qui vient prêter main forte à Matthias Zimmermann sur les accents asiatiques de « Donoma ». Tu parles d’une sacrée île !
Après la conclusion fabuleuse nommée « Daiki », Matthias Zimmermann a bien introduit son univers diversifié où l’on passe des plages dansantes à des plages plus aériennes. Le petit souci, c’est que ce premier album est sacrément long et on ne voit pas le temps passer mais rien n’empêchera ce disque de figurer parmi les sorties immanquables de Sound Pellegrino.
Note: 7/10