Wall Of Death fait partie de ces rares groupes français à signer sur le prestigieux label international Innovative Leisure Records, ce qui est quand même rare de nos jours. Et pourtant, il y a de quoi attiser la curiosité vu qu’ils sont adulés par The Black Angels, leurs cousins américains. Après un premier album Main Obsession en 2012 paru sur le label Born Bad Records résolument sombre, le trio de pop psychédélique français libère ses maux à travers ce second opus nommé Loveland carrément ambitieux.
Avec une production au poil signée Hanni El Khatib, Gabriel Matringe (chant, guitare), Brice Borredon (chant, claviers) et Adam Ghoubali (batterie) se dévoilent à nous sous un nouveau jour et cela s’entend sur le premier titre éponyme décidément angélique avec les voix envoûtantes de Gabriel Matringe. S’en suivent « For A Lover », « Mother Tongue » et « How Many Kinds » qui sentent bon la pop psychédélique ensoleillée de la Californie des années 1960 et il y a de quoi évoquer Pink Floyd période Meddle, 13th Floor Elevator et Soft Machine entre autres.
Bien évidemment, un trip psychédélique ne serait rien sans ses petites épopées auditives bien audacieuses. Je pense à la carrément épique « Blow The Clouds » avec ses fabuleux jeux de guitare qui jouent aux montagnes russes, les explosifs (et tout-puissant) « All Mighty » et « Chainless Man » (bien vu le farfisa sur cette composition garage fuzzy) sans oublier la très classe « Little Joe » entre autres qui prolonge la rêverie. Tous ces éléments réunis suffisent pour faire une oeuvre d’exception malgré ses petits égarements avec ces quelques morceaux réussis mais malheureusement décousus. Bien entendu, on atteint encore le pic de rêverie avec la conclusion majestueuse de 10 minutes qu’est « Memory 1 & 2 » qui vaut le détour pour sa profondeur et ses harmonies vocales renversantes et si vous tendez l’oreille, on entend des bribes du morceau « Loveland » en toute fin de morceau. Ingénieux, non ?
En conclusion, Loveland marque un cap dans la musique de Wall Of Death même si certains morceaux restent en-deçà des autres. Le trio français peut se vanter de réinventer le rock psychédélique grâce à une production titanesque de Hanni El Khatib et des compositions cotonneuses et plus accessibles qu’auparavant. Un bon disque riche en amour et en rêverie.
Note: 8/10