Ce nom ne vous dit pas grand chose, ce qui est normal en même temps. Remo est constitué du producteur Rémi Lavialle, du multi-instrumentiste Renaud Collet ainsi que du claviériste Antoine Berquet avait publié deux EPs à mi-chemin entre electronica, future beat et bass music. Et c’est dans cette optique qu’ils nous reviennent cet automne avec un troisième EP Transitions. Transition, vous dites ?
Les premières secondes de « Dies » peuvent nous faire croire à un bug ou à un disque rayé à cause de son rythme saccadé et ses loops vocaux découpés au millimètre précis. Mais suite à ça, on est parti dans un univers parallèle où les claviers cotonneux se mêlent aux boîtes à rythmes complexes et le résultat fait fureur. Et encore, c’est que le début car le second titre « Invisible Travelers » avec la chanteuse folk franco-britannique Paulette Wright (et sa voix de velours en prime) vient vaciller entre UK Garage frénétique et trap mutante avec son piano et ses grosses basses qui feront trembler les murs de votre chambre tandis que « One & Zero » montre un Pupajim sortir de sa zone de confort sur une instru trip-hop bien aérienne. Et dites-vous qu’on n’est pas encore servis car l’instrumental « Green » s’occupera de notre cas et en 8 minutes, on flotte dans un monde virtuel à la fois distordu et abstrait.
En quatre titres, Remo nous emmène dans l’au-delà avec ses sonorités organiques et synthétiques « où les machines sont de plus en plus omniprésentes, la peinture d’un univers organique et végétal traversé de processus numériques et virtuels ». Et c’est justement ça qui fait de Transitions un EP plutôt intelligent car il reflète à merveille notre société actuelle.
Note: 8/10