Opposite Sex – Hamlet

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Opposite Sex nous vient tout droit de la Nouvelle-Zélande et nous sert un cocktail musical à mi-chemin entre post-punk et college rock. Le trio n’est pas très connu mais ce n’est pas grave pour eux, vu qu’ils aiment ce qu’ils font. Après un premier album en 2011, Lucy Hunter (voix, basse, claviers), Tim Player (chant, batterie) et le nouveau venu Reg Norris (chant, guitare) récidivent avec un nouvel album Hamlet à la pochette bien NSFW.

Les dés sont lancés avec l’inquiétant « Supermarket » avec une ligne de basse flippante et une batterie qui n’a pas l’air d’être dans le rythme. Dès que le riff de guitare bien glauque est lancé, voilà que Lucy Hunter se lance dans une interprétation qui fait froid dans le dos. Ça a quand même le mérite d’ouvrir Hamlet, que voulez-vous ? Mais très vite, le trio enchaîne des joyaux avec son cocktail qui fait son malheur avec un « She Said » et son violon strident ainsi que le noisy et très sombre « Oh Ivy » contenant une mélodie jouée à la basse qui rentre facilement dans la tête et un solo de guitare bien infernal comme il se doit.

Passé la ballade paisible jouée au piano de « Complicity », c’est reparti pour un tour avec le post-punk oppressant de « Regicide » où Opposite Sex s’en donne à cœur joie, un peu comme The Mars Volta à son époque sans oublier l’interlude déchaîné de « Tasman’s Puke ». Et après tout ce vacarme et ce défouloir, une nouvelle bouffée d’air frais souffle avec la seconde ballade de l’opus qu’est « Long Dead Night » au piano/violon qui clôt ce Hamlet sur une douce note. Ce qu’on retiendra de ce nouvel opus, c’est l’alchimie complète du trio qui alterne les chants quand ça leur chante et s’unit lorsqu’il s’agit de foutre le bordel ou de nous enivrer. Un second opus de post-punk bien sculpté et bien musclé.

Note: 7/10