Fantôme – Nabie

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Voici donc un pseudonyme pas tout à fait commun: Fantôme. Il s’agit du projet musical de Josepha Mougenot et elle s’est faite repérer sur les Mostla Tape de La Souterraine entre autres. Ceux qui ont assisté à sa showcase au Supersonic ont sans doute été emportés par les chansons aussi bien minimalistes que gothiques. Et son premier album Nabie ne dérogera pas à la règle.

Nous voilà transporté au XIXème siècle où la belle nous emmène dans un univers mélancolique et inquiétant. Alternant les compositions au piano (« Mer d’Aral », « Paris sans travail », « Long Dimanche Blanc »…) et la harpe (« Promenade à l’ombre », « Opium »), la voix sans pudeur de Fantôme nous accroche et donne l’impression qu’elle s’adresse directement à nous avec ses textes poétiques et complexes. La production se veut minimaliste mais soignée pour qu’on fasse attention à chaque note, chaque mot et chaque intonation de la demoiselle.

En somme, Nabie se veut être un album pour méditer et pour rêver, au choix. Mis à part un instrumental prenant joué à la harpe qu’est « Nuit de Séville » ou les accents électro-pop de « Je voudrais être mariée », hymne féministe qui est en réalité un chant médiéval, placé stratégiquement en morceau caché juste après la dernière valse mélancolique qu’est « Le large », Fantôme nous donne envie de se balader sur les cotes irlandaises par exemple. Ce premier opus ne dure que 34 minutes mais c’est suffisant pour rêver un peu, non ?

Note: 7.5/10

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