Notre saga des membres d’un groupe qui s’échappent en solo et qui s’éloignent de l’univers respectif de leurs groupe et on s’intéresse ici à Cory Hanson qui n’est autre que le leader du groupe garage-rock psychédélique Wand. Auteur de trois albums aussi sulfureux les uns les autres parus entre 2014 et 2015, le leader californien a eu le temps de s’offrir une escapade en solo et cette échappée se nomme The Unborn Capitalist From Limbo, premier album solo du bonhomme étonnamment doux et mélancolique.
Ne cherchez ni les distorsions de guitares électriques fuzzy qui grondent, ni les sections rythmiques sauvages à travers ce premier opus. Ici, Cory Hanson nous transporte dans les années 1960 en sortant sa guitare acoustique et fait pleurer les violons à travers ces huit morceaux à mi-chemin entre Nick Drake et Simon & Garfunkel. Surprenant, non ? Et pourtant, ça marche avec les sublimes ritournelles comme « Replica » et « Garden of Delight » où la voix du leader est plus claire et bouleversante que jamais.
Ça fait toujours du bien d’entendre Cory Hanson sous un autre angle, plus sensible et plus touchant et avec « Ordinary People » , « Evening Glass » et « Flu Moon », il arrive à nous émouvoir en toute sobriété. Et avec ses textes en toute franchise The Unborn Capitalist From Limbo permet de montrer qui est vraiment le musicien sulfureux: à savoir un être perdu au milieu d’un univers qu’il ne connaît pas ou un étranger dans un monde qui ne comprend pas. Pour une fois qu’il m’a ému, ce con.
Note: 7.5/10