Je sens que les mamzelles de Chastity Belt risquent de se mordre les doigts car voilà un groupe féminin de la même trempe. Il s’agit du quintet féminin T-Rextasy et non, elles ne viennent pas de Seattle comme leurs concurrentes mais sont bel et bien new-yorkaises. Avec Lyris Faron (chant), Lena Abraham et Vera Kahn (guitares), Annie Fedoten (basse) et Ebun Nazon-Power (batterie), on se dit que leur riot grrl aurait de la gueule. Et c’est vraiment le cas avec leur premier album Jurassic Park paru en mai dernier.
Et très rapidement, on sent que les cinq new-yorkaises ne perdent pas de temps à nous enjailler avec leur son pop-punk DIY/indie rock bien jovial avec des morceaux costauds à l’image de « Chik’N », « I Wanna Be A Punk Rocker » ainsi que « What Gets Me ». Avec des riffs de guitare bien grésillantes, une section rythmique nonchalante et la voix détachée et rigolote de Lyris Faron qui imite à merveille l’accent cockney, Jurassic Punk montre un groupe affichant une certaine sympathie à travers les excellents « Yellow Jacket Boy » où le quintet enchaîne les couplets lents et mélodiques sur une rythmique quasi-reggae et les refrains plus agressifs et rapides ou encore mon coup de cœur qui est « Daylight Lover ».
En huit titres, la capital sympathie est au maximum pour T-Rextasy. Jurassic Punk montre un univers à la fois décalé et attachant des new-yorkaises qui sont à la fois allumés mais franches dans leur démarche. Avec des textes crus et hilarants (je vous cite par exemple la conclusion savoureuse de « Gap Ya Boiz »), ce premier disque plein de caractères fait partie de ceux pour lesquels il faut se pencher dessus le plus rapidement possible. A situer entre Hinds et Childbirth.
Note: 8.5/10