Les éternels fans de Nouvelle Vague ont sincèrement vu le nom de Mélanie Pain plus d’une fois. La chanteuse et musicienne multi-instrumentiste caennaise avait déjà publié deux albums solo à tendance indie folk à la française avec My Name en 2009 et Bye Bye Manchester en 2013. Mais trois ans plus tard, elle s’est dit que l’heure est à la place du changement avec l’arrivée de son troisième opus Parachute.
Suite à sa rencontre avec son héros Gaël Rakotondrabe, pianiste et arrangeur pour Antony and the Johnsons et CocoRosie, Mélanie Pain a décidé de prendre un virage artistique important pour Parachute. Fini donc la pop-folk et place à des atmosphères électro glaciales et sombres où le piano est mis au premier plan tandis que la voix de notre hôtesse est utilisée comme un instrument, notamment sur le marquant « Comme une balle » et « Dans une boîte ».
Tandis que la caennaise centre ses réflexions autour de sa féminité, de la mort, des relations amoureuses mais aussi de la vieillesse, on se laisse guider par ses compositions sombres et intenses à l’image de « Lèvres rubis ». Il suffira d’une interlude quasi-bossa nova nommée « Rio » en guise de trêve avant d’être absorbé par des pièces hypnotiques et organiques à l’image du sensuel « Là où l’été », « On dirait » et le franglais « Pristine ». En somme, Parachute sonne comme un renouveau pour Mélanie Pain qui nous rappelle qu’elle a plus d’un tour dans son sac. Un sacré disque ensorcelant et sans réel atterissage.
Note: 7/10