A Grave With No Name – Wooden Mask

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L’année dernière, on a été charmés par Feathers Wet, Under The Moon, le dernier album d’A Grave With No Name (chroniqué ici). De son vai nom Alexander Shields, l’enfant spirituel des regrettés Mark Linkous et Elliot Smith nous a bercé pour ses compositions folk mélancoliques et poétiques et ne compte pas s’arrêter en chemin avec son nouvel opus Wooden Mask enregistré l’hiver dernier.

Soyez rassurés, ce nouveau disque suit les mêmes pas de son grand frère: c’est-à-dire des titres sensibles et ô combien dépouillés, à l’image de « Sword » et de « Mask » lançant l’album de façon très sobre. A Grave With No Name nous montre à nouveau son savoir-faire et peut passer des morceaux touchants (« Mist », « House », « Pirouette ») à d’autres plus enlevés (les accents rock de « Wedding Dress ») sans aucun souci.

L’atout principal de Wooden Mask, c’est qu’il comporte pas mal de morceaux instrumentaux mais n’altèrent en rien la cohésion de l’album, à commencer par les sonorités jazzy de « Shrine », l’intermède aérienne et hypnotique de « Pelt », l’élégant « Black Sage Pt. 2 » ou encore l’hymne au shoegaze de l’agressif « Storm » qui est une véritable tempête de distorsions de guitare en tous genres. Y verrait-on un clin d’oeil à ses débuts ? Pour le reste, on se perd toujours dans l’intimité d’Alexander Shields se livrant à nous sans pudeur à travers ses récits vulnérables et nostalgiques des très beaux « Nest » et « I Set Fire To My Boat ».

Qui l’eût cru qu’A Grave With No Name pouvait revenir avec un nouvel opus aussi envoûtant que son grand frère. Et pourtant, c’est bel et bien le cas avec Wooden Mask affichant sa vulnérabilité au grand jour. C’est typiquement le genre d’album pour se perdre dans ses pensées et oublier les tracas du quotidien.

Note: 7/10