Bon ok, l’album est sorti il y a moins d’un mois et demi mais ça reste un de mes gros coups de cœur du moment. Mais avant de comprendre pourquoi c’est un incontournable de 2017, il est important de présenter un peu l’artiste en question. Il s’agit de Gizmo Varillas, un jeune auteur-compositeur-interprète de 26 ans qui nous vient de Bilbao. Ancien étudiant à Cardiff qui s’est installé à Londres, il s’est tourné vers la musique et a rapidement séduit BBC 6 et Apple Music avec ses deux EPs The Inca’s Suit et Give A Little Love. Après avoir fait les premières parties de Jack Savoretti, il est temps pour lui de présenter son premier album El Dorado qui est une franche réussite.
Gizmo Varillas mélange sans soucis indie folk avec quelques soupçons d’électro et de world music pour en faire un cocktail des plus savoureux. Il suffit de fermer les yeux et de se laisser emporter par les notes de guitare hispanique et les flûtes synthétiques de l’introduction dépaysante nommé « Paraiso ». Et dites-vous que ce n’est que le début car lorsque la voix enivrante de Gizmo Varillas se fait entendre sur le rythme infectieux de « Freedom For A Change » et des accents Philly Soul de « Gotta Getaway » notables pour ses guitares en cascade et ses harmonies vocales renversantes, on n’est pas au bout de nos surprises.
El Dorado est remarquable pour ses nombreuses couleurs musicales et ses influences venues d’ailleurs. En fait, on navigue de l’Amérique du Nord à l’Amérique du Sud en passant par les Caraïbes avec toujours ses mélodies accrocheuses et incroyablement douces comme « Hold On », le tropical « Give A Little Love » et autres « Shadow Of The Dark » avec sa guitare flamenco qui nous donnent envie d’appuyer sur la touche Replay indéfiniment. Ne parlons pas non plus du délicieux « Outta My Mind » qui flirte avec le ska mais qu’est-ce que c’est bon. Gizmo Varillas n’hésite pas non plus à se livrer à nous en nous racontant son parcours, ses rêves et espoirs et on écoute attentivement ce qu’il nous dit comme si il nous parlait directement et surtout sur la planante « Al Caminar », seul titre chanté en espagnol. Vous en voulez plus ? Détendez-vous avec les insouciants « On The Run » et son refrain magique ou encore les allures sixties du pacifiste « No War ».
Il ne manquera plus que d’une fin plus mélancolique avec l’attendrissant « Early Days » et de la conclusion instrumentale où guitares électriques et hispaniques s’unissent pour un final en apothéose. Ecouter El Dorado, c’est un peu comme si Jack Johnson et Broken Back se seraient payés un road-trip du côté de l’Amérique du Sud après avoir écouté Clandestino de Manu Chao. Pour un premier album qui ne dure que 32 minutes en tout, Gizmo Varillas a placé la barre très haute pour ce début d’année et c’est pour ça qu’il faudra se pencher sur son cas très rapidement.
Note: 10/10