Vous en connaissez vous des musiciens frenchy qui obtiennent un succès critique avec leur premier album mais qui est multipliée par 10 grâce à un spot publicitaire ? Et bien, c’est arrivé à Talisco qui a vu son morceau « The Keys » illustré pour la campagne Bouygues Télécom et depuis, tout le monde se l’arrache. Le bordelais, visiblement fier de son succès, récidive avec son nouvel album Capitol Vision, faisant suite à son Run.
Jérôme Amandi a pensé à tout et hors de question de faire un Run bis. Ici, il durcit son ton avec des compositions plus électriques et plus punchy qu’à l’accoutumée tout en restant entraînant, un peu comme « A Kiss From L.A. » qui ouvre le bal. Une bonne entrée en matière midtempo bien efficace mais ce n’est rien comparé aux morceaux suivants comme « Thousand Suns » et « Monsters and Black Stones » avec ses refrains qui rentrent facilement dans la tête. Ses deux fidèles acolytes Thomas Pirot (guitare, machines) et Gautier Vexlard (batterie) font encore des merveilles derrière leurs instruments, que ce soit pour Gautier qui nous montre ses compétences à tomber par terre sur « Before The Dawn », par exemple.
Si la première partie de Capitol Vision allait droit au but (les futurs tubes que sont les enragés « Loose » et « Stay (Before The Picture Fades) »), la seconde est bien plus audacieuse, à commencer par les ambiances psychédéliques de « Sitting With The Braves » aux chœurs mystiques ainsi que le langoureux « Behind The River » qui se tonifie au fur et à mesure que le morceau progresse. Il ne manquera plus qu’une conclusion épique du nom de « The Race » qui rappellera Foster The People pour certains, mais avec la sauce Talisco qui va avec. En somme, Capitol Vision est un sacré album feel-good pour ce début d’année et ce, malgré quelques petites lourdeurs facilement rattrapables. Nul doute qu’on entendra des prochains tubes du Bordelais ailleurs que dans les spots publicitaires.
Note: 7.5/10