Le label Captured Tracks amplifie de plus en plus son roster et aujourd’hui, il n’a d’yeux que pour Molly Burch. La demoiselle nous vient d’Austin mais elle a passé son enfance à Los Angeles avant de s’envoler en Caroline du Nord pour étudier le jazz vocal. Ici, elle fera connaissance avec Dailey Toliver, son guitariste attitré qui auront des goûts musicaux en commun et décideront de composer pas mal de morceaux. Ce qui résultera un premier album somptueux du nom de Please Be Mine.
Cet opus verra l’occasion pour l’Américaine d’afficher sa passion pour des grandes voix comme Nina Simone, Patsy Cline et autres Billie Holiday ou des groupes féminins des sixties comme The Shirelles et The Ronettes. Et c’est l’occasion rêvée de nous montrer ses incroyables prouesses vocales sur des compositions volontairement rétro comme la country de « Wrong For You » et « Try ». Please Be Mine est surtout un recueil de chansons axés sur les histoires d’amour qui se finissent bien ou mal mais peu importe, on reste que spectateurs face à ces trames que nous raconte la demoiselle.
Entre le départ folk sublime de « Downhearted » et les ballades agréables de « Please Forgive Me » au solo de guitare incroyable, de l’harmonieux « Fool » ou même de « Loneliest Heart », Molly Burch nous bluffe sans arrêt. Son interprétation est tout simplement sincère à un point où on s’attache à son personnage sans aucune raison. Il ne reste plus que des standards déchirants comme « Torn To Pieces », « Please Be Mine » et « I Love You Still » pour être conquis à 100 %. Voici dix compositions s’enchaînant avec fluidité et classe où le chant habité et émouvant de la demoiselle suffisent pour être touchés par la grâce. Please Be Mine donne l’impression que l’on feuillette son journal intime avec sa permission pour qu’on puisse capter sa psychologie.
Note: 8.5/10