D.D. Dumbo – Utopia Defeated

Nota bene: Cette chronique a été rédigée en octobre 2016 mais n’a jamais été publiée. Elle a été mise à jour en mars 2017.

D.D. Dumbo a fait ses premières classes avec son premier EP Tropical Oceans en 2013 mais il s’est véritablement fait remarquer au Pitchfork Music Festival Paris l’année suivante. Depuis cela, le prodige australien s’est fait de plus en plus connaître et on ira jusqu’à le comparer à tUnE yArDs en raison de ses compositions fantaisistes et colorées. Il fallait être très patient pour qu’on ait enfin un premier album du bonhomme et au final, ce Utopia Defeated ne nous déçoit pas du tout.

Oliver Hugh Perry est armé de nombreux pédales d’effets ainsi que de sa guitare pour nous balancer un son kaléidoscopique entre pop psychédélique, new wave, blues, fusion, rock, jazz et musiques du monde. Ce métissage musical fait incroyablement son effet surtout lorsque l’on écoute des morceaux pour le moins exotiques comme « Walrus » et ahem… « Satan » où la voix de l’Australien se fond parfaitement dans la masse. Incroyablement rythmé et totalement décalé, D.D. Dumbo ne laissera personne indifférent surtout avec de bonnes trouvailles telles que « Cortisol » et « King Franco Picasso » franchement rock.

On y croise donc des synthés, des percussions endiablées, des rythmes effrénés, des lignes de guitare luxuriants et on traverse les 5 continents en fermant tout simplement. Il arrive que quelques moments de quiétude s’installent et ce n’est pas pour nous déplaire. La ballade émouvante de « The Day I First Found God » et les accents blues-folk de « Toxic City » ainsi que l’électro-folk de « In The Water » seront là pour nous emporter comme bon nous semble, tout en restant hypnotiques. Il ne manquera plus que « Brother » et « Oyster » pour relancer la machine mais sous un signe d’apaisement cependant.

Utopia Defeated est donc l’accomplissement parfait de D.D. Dumbo en dix chansons colorées sans temps mort formant presque une boucle tellement on se laisse hypnotiser dès la première écoute. L’Australien n’aura pas fini de faire parler de lui.

Note: 8/10

Retrouvez D.D. Dumbo sur SiteFacebook / Twitter