Derrière Appalache se cache Julien Magot, un musicien qui nous vient tout droit de Paname et qui possède à son actif une bonne poignée d’albums que l’on peut retrouver sur son Bandcamp. Fortement inspiré par Tame Impala, Kurt Vile et Mac DeMarco musicalement parlant, le musicien le plus décalé de l’Hexagone nous présente un cinquième opus Sea Gate totalement attachant.
Ayant une fascination pour la mer et les navires (chacun sa passion de toutes façons…), Appalache, qui est toujours dressé en pêcheur, nous emporte avec son mélange d’indie rock lo-fi, de pop psychédélique et de garage bluesy qui fait ses prouesses avec des morceaux emballants comme le mélange de blues-rock et de stoner « Earth Barely Waits » qui ouvre l’opus ainsi que les entraînants « Wondering » (dont je vous conseille de visionner son clip bien délirant) et « Go For It ». On y décèle même des influences krautrock sur l’hypnotique « Space Remains », c’est dire toutes les influences musicales qu’il a ingurgité durant sa vie.
Ceci dit, on plonge sans contraintes dans l’univers drôle et lumineux du parisien qui nous entraîne dans un trip musical bien attendrissant. Impossible de ne pas résister au psychédélisme onirique de « Rainbow Trout » et de « Inner Flower » ou à l’énergie accrocheuse de « Mr. Francis » ainsi que sur l’hypnotique « Wish, Walk, Win », Appalache maîtrise parfaitement son art et chaque arrangement est précis et fluide. Même si il ne se prend pas trop au sérieux, il a au moins le mérite d’être un artiste complètement à part.
Note: 8/10