Dans le monde du rock alternatif, Niandra Lades était le nom du premier album de John Frusciante dans sa période de toxico paru en 1994, plus connu sous le nom de Niandra Ladies and Usually Just A T-Shirt. Mais c’est également le nom d’un groupe indie rock venu de Clermont-Ferrand sacrément prometteur qui avait publié un premier album en 2012. Cinq ans plus tard, Alexandre Costa et sa bande reviennent avec un second disque incroyablement époustouflant du nom de Night Funeral.
Continuant sur leur lancée, Niandra Lades continue à rendre hommage à l’âge d’or de l’indie rock des années 1990 avec pas mal de références en tête comme feu Elliott Smith, Chokebore et autres Pixies. D’ailleurs, ils branchent les guitares sur l’introduction bien électrique nommée « Yuk-Ae » flirtant avec le shoegaze, mettant la barre bien haute avant de nous enivrer avec des morceaux touchants tels que « Carvalhal », le morceau-titre et autres « Crows » rappelant les meilleurs œuvres des regrettés Smith et Sparklehorse en raison de leur sensibilité pur jus et de la voix faussement enfantine d’Alexandre Costa.
Au milieu de ces plages contemplatives, les clermontois surprennent par la noirceur de ses compositions, à l’image des morceaux dévastateurs et enragés de « In The Blizzard… You ! », « Uneasy » ou encore l’autre sommet du disque qu’est la conclusion « Mountain M. » où le shoegaze est à nouveau mis en avant et rappelle plutôt l’univers de Nothing des derniers jours. On s’éloigne des racines indie folk des débuts pour aller lorgner vers une musique habitée avec une tension électrique permanente et des ruptures rythmiques en tant que principaux leitmotivs. Night Funeral est un virage réussi pour Niandra Lades et rend son univers attachant malgré tout.
Note: 8.5/10