Katie Von Schleicher – Shitty Hits

Katie von Schleicher avait publié un premier album en 2015 nommé Bleaksploitation autoproduit et très vite, on a toujours saisi les compétences de la demoiselle de Maryland basé à Brooklyn. Malheureusement passé inaperçu, l’ex-stagiaire du label Ba Da Bing qui finira par la signer plus tard ne baisse pas les bras pour autant car voilà qu’elle revient mettre les bouchées doubles avec Shitty Hits, son deuxième opus toujours aussi autoproduit.

Ne reculant devant rien, Katie von Schleicher recrute ses compères de Wilder Maker, le multi-instrumentiste Adam Brisbin, Julien Fader d’Ava Luna à la batterie ainsi que Nick Jost de Baroness à la basse pour faire de ce Shitty Hits un opus hors du commun. C’est un peu comme si Portishead et Bjork rencontrait la pop post-psychédélique des Beatles et la fusion des genres fait son effet sur « The Image » qui ouvre l’opus de façon élégante mais aussi sur « Midsummer » et sur « Nothing » avec ses deux dernières minutes frissonnantes.

Les guitares chaleureux et denses côtoient de près les cordes dramatiques et les claviers qui jouent la pluie et le beau temps comme sur « Paranoia », « Mary » où l’interprétation flirte avec le fantastique ou encore « Isolator » et « Hold »qui sont de beaux exemples. L’ambiance générale est plutôt intense mais n’hésite pas à revenir au calme comme bon lui semble un peu comme sur « Life’s A Lie » avant de repartir de plus belle avec toujours cette voix qui continue de défier n’importe quel enjeu comme sur « Going Down ». Shitty Hits est bien loin d’être merdique, bien au contraire car on plonge dans un univers surréaliste et dramatique où Katie von Schleicher défie les lois de la gravité avec ces arrangements habiles.

Note: 7.5/10