King Gizzard & The Lizard Wizard/Mild High Club – Sketches Of Brunswick East

King Gizzard & The Lizard Wizard prend l’assaut l’année 2017: Episode 3. Après ses deux albums Flying Microtonal Banana et Murder of The Universe, Stu Mackenzie et sa bande de joyeux lurons continuent dans leur défi de sortir cinq albums pour cette année. Et il semblerait qu’ils vont vraiment atteindre leur objectif car ils en sont à leur troisième album paru fin août. Il se nomme Sketches Of Brunswick East et est en collaboration avec un autre musicien de pop psychédélique Alexander Brettin que vous connaissez sous le nom de Mild High Club.

Alors, qu’est-ce qu’ils nous ont tous mijoté cette fois-ci ? Et bien contre toute attente, le sextet australien et le musicien californien ont décidé d’appuyer sur la pédale douce en convoquant des influences yacht-rock, easy-listening et jazz. Et autant vous dire que les sonorités jazz fusion à leur musique psychédélique se font énormément ressentir sur les étrangement reposants « Countdown » et l’instrumental « Rolling Stoned » qui ont de quoi penser à l’univers du Dieu du Soleil j’ai nommé Sun-Ra. Mais pas que. Les riffs orientalisants de « D-Day », les accents krautrock sans être menaçants de « Tezeta » ou encore « The Spider and Me » pouvant figurer sur Paper Mâché Dream Balloon.

Ceci dit, on appréciera beaucoup l’alchimie entre le sextet australien et Mild High Club qui infuse sa science pour rendre l’atmosphère hypnotique et occulte. Et sa patte se fait bien sentir sur des moments solennels à l’image du mystique « The Book » qui contraste avec la sublime ballade nommée « Dusk To Dawn On Lygon St » mais également les sonorités « musique d’ascenseur » de « You Can Be Your Silhouette ». Et autant vous dire que la flûte occupe une place plus prépondérante sur cet opus notamment sur les interludes « Sketches Of Brunswick East » divisées en trois parties faisant paraître une sensation de calme et de paix intérieure (la seconde partie a de quoi faire penser à du Alice Coltrane par moments). La question de savoir si le groupe s’est surpassé ou non ne se pose plus bien au contraire. La connexion Sydney/Los Angeles est plutôt bien réussie capable de nous plonger dans une béatitude extrême. Il reste encore deux disques et on a confiance !

Note: 7.5/10